n Jean-Jacques Leporati, militant
communiste sur le secteur de Sisteron,
nous a quitté samedi matin
dernier. Il est parti en homme qui
aimait profondément la vie, en se
battant jusqu’au bout contre la
maladie. Dans un communiqué,
Alain Sfrecola, le secrétaire départemental
du PCF 04, a voulu,
au nom de son parti, « témoigner
notre émotion sincère, profonde,
notre amitié et notre grande affection
à Jean-Jacques Leporati qui
vient de nous quitter ».
Cette émotion est compréhensible,
pour ceux qui ont connu cet
homme peu ordinaire, chaleureux
et attachant, qui rayonnait d’une
bonté profonde et d’un amour sincère
pour le genre humain. Celui
qui écrit ces lignes l’a longtemps
fréquenté lors de la couverture
médiatique des campagnes politiques
menées par le PCF, puis
le Front de gauche, dans le pays
sisteronais. Nous nous en sommes
fait un ami. Sa pensée politique
était vivace, il l’exprimait souvent
en s’appuyant sur la contradiction,
ce qui émaillait sa réflexion
d’un sens de l’humour raffiné.
Amoureux de la nature, il habitait
une petite ferme à Bayons ;
il n’aimait rien tant que les majestueuses
montagnes qui l’entouraient,
observer les chevreuils
gambader paisiblement sur le pré
en face de chez lui : il nous a beaucoup
appris.
Jean-Jacques était issu d’une famille
de résistants. Pendant la
guerre, il était écolier. Il racontait
comment, alors que son instituteur
avait été renvoyé de l’Éducation
nationale par le régime de
Vichy, lui et ses camarades, pour
protester contre cette injustice, refusèrent
de chanter le «Maréchal,
nous voilà» dans la cour de l’école.
Comme en témoigne son camarade
et ami Raymond Ganzoin,
militant PCF à Château-Arnoux,
Jean-Jacques Leporati, malgré les
ennuis de santé de ces derniers
temps, avait, au printemps dernier,
fait revivre la mémoire de
la Résistance auprès des jeunes
générations de son village natal,
Lambesc (Bouches-du-Rhône).
Arrivé à Sisteron à la fin des années
60, Jean-Jacques Leporati
a été de toutes les batailles politiques
du PCF dans la ville de
Paul Arène dans les années 70
et 80, période pendant laquelle
il fut un diffuseur opiniâtre de
La Marseillaise.
I l qui t t e Si s t e ron p end ant
quelques années pour poursuivre
ses activités professionnelles de
maçon-carreleur : « Jeannot était
représentatif de notre parti, il donnait
l’image efficace et sincère de
son engagement, il portait haut
les valeurs de justice, d’égalité, de
solidarité et d’humanisme. Homme
de conviction, il rassemblait largement
autour de lui, même au-delà
des rangs du PCF. Aujourd’hui tous
les communistes du département
sont en deuil car, en premier lieu,
Jeannot était un militant exemplaire.
Mon cher, Jeannot avec ta
disparition, notre peine, notre tristesse
sont celles de tous les communistes
des Alpes de Haute-Provence
et de toutes celles et tous ceux qui
t’ont connu dans le département »,
poursuivait Alain Sfrecola.
Notre rédaction adresse à la famille
de Jean-Jacques Leporati, à
ses amis, ainsi qu’à ses camarades
du PCF et de la CGT, à tous ceux
qui ont lutté à ses côtés pour un
monde meilleur, ses plus sincères
condoléances, d’autant plus que
celui qui écrit ces lignes était profondément
attaché à cet homme
hors du commun. Repose-toi, camarade,
nous poursuivrons ton
oeuvre.
MORGAN TERMEULEN
Il y a actuellement 1 réactions
la mort d'un résistant
tristesse, je l'appréciais beaucoup, un juste, un vrai comme tout communiste...
Par Borel Marielaure, le 05 février 2015 à 16:42.